C’est peu de dire que les pays africains ont ce devoir devant l’histoire de relever le défi du développement. En cela la quatrième édition de New York Forum Africa, qui se tient depuis ce vendredi 28 août 2015 à Libreville au Gabon, sur l’investissement dans l’énergie africaine, peut être une aubaine pour notre continent encore englué dans des problèmes économiques de tous ordres avec la chute drastique des cours des hydrocarbures dont dépend la santé des économies de bon nombre d’Etats. Pour peu que les participants fassent preuve de bonne foi et d’engagements résolus en faveur du développement.
Car, être sous développé aujourd’hui ne signifie nullement que l’on ne peut jamais se développer. Les pays africains se doivent de croire en leurs capacités de parvenir au développement. D’autres pays, hier sous-développés et aujourd’hui en pleine émergence, à l’image de la Chine ou de l’Inde, montrent la voie.
Pour parvenir au développement, les dirigeants et les peuples de ces pays d’Asie ont dû faire preuve d’imagination, d’innovation et consentir le sacrifice nécessaire.
Les Africains ont les moyens de leur développement
Les pays africains ont aussi les moyens de se développer. Ils disposent d’importantes potentialités économiques et démographiques.
Il suffit tout simplement de se donner les moyens de les valoriser. Il faut investir massivement dans l’éducation, la formation, l’industrie, dans l’énergie, et dans les services. L’Afrique doit diversifier son économie et transformer sur place ses énormes potentialités économiques. C’est la seule façon de se prémunir des effets de la volatilité des cours des hydrocarbures. En un mot comme en mille, c’est investir dans le développement durable.
Changer de mode de gouvernance et de mentalités
Aller vers le développement nécessite évidemment des changements dans le mode de gouvernance des Etats. Les dirigeants doivent privilégier dans leur gestion des affaires publiques l’intérêt général, l’intérêt des peuples aux intérêts partisans, claniques.
Le développement sur le continent nécessite également une évolution des mentalités des peuples africains qui doivent se dire qu’ils ont chacun quelque chose à apporter pour le développement de leur continent, pour leur propre développement.
« On ne développe pas, on se développe ». Autrement, comme dirait l’autre, l’aide doit aider à se passer de l’aide. En tous les cas, si l’aide suffisait pour faire le développement, l’Afrique serait peut-être une puissance aujourd’hui.
L’Afrique doit jouer ses chances
Certes les Africains ont besoin des soutiens des partenaires, mais ils doivent jouer pleinement le rôle qui est le leur dans les processus de développement les concernant. Ce principe doit véritablement être pris en compte dans le cadre des Objectifs de Développement Durable (ODD) qui vont remplacer à partir de 2016 les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD).
Malgré les difficultés actuelles, l’Afrique a toutes ses chances sur cette question du développement. Et elle doit les jouer pleinement avec ses atouts, le concours de ses partenaires au développement et en tirant parti d’événements économiques annuels comme New York Forum Africa