Porto-Novo est peut-être la capitale officielle du Bénin, mais beaucoup diraient que Cotonou est le véritable cœur battant du pays. Connu pour être le berceau du vaudou, le Bénin est un pays où l’islam est pratiqué par plus d’un tiers de la population.
Avec ses 2,2 millions d’habitants, Cotonou compte plusieurs centaines de mosquées, dont 12 réservées à la prière du vendredi. Elle est un véritable symbole pacifique et interreligieux : la Grande Mosquée, qui peut accueillir 30 000 fidèles, côtoie la cathédrale Notre-Dame-de-Miséricorde et chacun fréquente les deux édifices avec le même respect. En 2014 avait été organisée une session de dialogue interreligieux en présence, notamment, du cardinal Jean-Louis Tauran, président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux.
La Grande Mosquée de Ouagadougou.
La Grande Mosquée de Ouagadougou.
Ouagadougou, Burkina Faso (2014)
Capitale et plus grande ville du Burkina Faso, Ouagadougou, ou comme on l’appelle parfois Waga, a été occupée par les Français en 1896 et a gagné son indépendance en 1956. La ville a été érigée au XIIe siècle environ et est devenue, au XVe siècle, la capitale de l’empire Mogho Naba.
L’islam a été introduit dans cette région au IXe siècle de l’Hégire (XVe s.) avec l’extension des routes commerciales, de Tombouctou (Mali) au nord des forêts tropicales. 60,5 % de la population burkinabé est musulmane.
Ouagadougou compte un grand nombre de mosquées et de monuments architecturaux, dont le palais de Mogho Naba (Mogho Naba est le chef traditionnel du peuple mossi), le Musée de l’art africain et une université fondée en 1974. Bien qu’elle ne soit pas une grande destination touristique, des attractions comme le festival panafricain du cinéma et de la télévision (FESPACO) attirent le grand public.
La porte du palais de l’Emir, à Kano.
La porte du palais de l’Emir, à Kano.
Kano, Nigeria (2013)
Deuxième ville du Nigeria, Kano est la capitale de l’Etat de Kano au nord du Nigeria. Région historique ancrée dans la riche tradition islamique, c’est donc sans surprise que l’ISESCO a choisi la ville comme capitale de la culture islamique en 2013.
La ville de Kano s’est fortement développée au fil des siècles grâce à sa situation géographique, ce qui lui a permis de devenir l’une des principales routes commerciales en Afrique. Une expansion qui a eu lieu au XVe siècle et qui a permis aux scientifiques et aux savants arabes d’apporter une influence arabo-islamique. Entourée par des remparts d’inspiration marocaine, la ville offre une grande diversité d’architectures islamiques à admirer. Parmi ses monuments : la Grande Mosquée et le palais de l’émir, qui est la maison de la deuxième plus haute autorité islamique du Nigeria.
La première dynastie de Kano fut instituée par le prince Bagauda, dont certains écrits historiques indiquent qu’il s’agissait d’un roi musulman du nom de Daoud. Certains de ses hommes portaient des noms arabes tels que : Mohammed, Ibrahim, Moussa et Abou Bakr. Plus certain cette fois, les rois de la dynastie Haoussa se sont convertis à l’islam en 1800 et ont en fait la religion principale. Aujourd’hui pays le plus peuplé d’Afrique avec 162 millions d’habitants (2011), le Nigeria compte entre 45,4 % et 50 % de musulmans.
La Grande Mosquée de Niamey.
La Grande Mosquée de Niamey.
Niamey, République du Niger (2012)
Fondée au XVIIIe siècle, Niamey est rapidement devenue une puissance économique, endossant, en 1929, ainsi le titre de capitale du Niger , pays qui compte 95 % à 98 % de musulmans.
Longeant le fleuve Niger, la capitale peut se targuer d’être une communauté religieuse tolérante où vivent en parfaite entente les catholiques, les adeptes de diverses traditions et les musulmans. Sa Grande Mosquée, aux dômes émeraude, est certainement l’une des principales attractions de Niamey, alors que le Musée national Niger est l’un des plus impressionnants en Afrique de l’Ouest.
La mosquée Fayçal, à Conakry.
La mosquée Fayçal, à Conakry.
Conakry, République de Guinée (2011)
Conakry est une ville portuaire d’Afrique de l’Ouest qui fait face à l’océan Atlantique. Elle compte parmi les villes les plus importantes d’Afrique. Elle se situe sur la presqu’île de Kaloum qui se divise en cinq communes : Kaloum, Dixinn, Ratoma, Matam et Matoto formant la région de Conakry.
Ville de pêcheurs au folklore riche, le peuple sousou, les habitants de Conakry restent attachés à leurs cultures et à leurs rituels ancestraux même si la plupart sont aujourd’hui musulmans ou chrétiens. Sur le plan national, l’islam est pratiqué par 84 % de la population et le christianisme par 11 %.
La mosquée de Vendredi, à Moroni.
La mosquée de Vendredi, à Moroni.
Moroni, Union des Comores (2010)
Moroni est la capitale à la fois politique, économique, commerciale, touristique et administrative de l’archipel comorien. Les Comores est un groupe de petites îles volcaniques entre Madagascar et le Mozambique. Moroni, la capitale, a une population à majorité musulmane sunnite.
Le quartier de la Médina, à Moroni, attire les gens avec ses petites allées à travers les anciens bâtiments arabes. Les mosquées y sont nombreuses mais la plus historique est la mosquée de vendredi, construit en 1427, qui donne sur le port de la baie. Construite avec une architecture arabo-chirazienne, elle fait partie des sites touristiques importants de la ville.
La Grande Mosquée de N’Djamena.
La Grande Mosquée de N’Djamena.
N’Djaména, République du Tchad (2009)
Capitale du Tchad, N’djaména est la plus grande ville du pays. Sa position centrale, au carrefour des pistes caravanières du nord vers le sud et de l’est vers l’ouest, en a fait une grande cité culturelle. Route obligée des pèlerins africains vers La Mecque, l’islam s’y est introduit au XIe siècle.
Aujourd’hui majoritairement musulman (pour 53,9 % de la population), le Tchad est resté un pays où cohabitent plusieurs religions dans la plus grande tolérance (34,7 % des Tchadiens pratiquent le christianisme et 7,4 % l’animisme). On peut apprécier le patrimoine islamique tchadien à travers ses mosquées, ses fortifications, ses mausolées et ses milliers de manuscrits arabo-islamiques dédiés à l’algèbre, à la zoologie, à l’astronomie, à l’algèbre, à la zoologie, en passant par le droit musulman et coutumier ou la théologie.
La mosquée Hamoudi, à Djibouti.
La mosquée Hamoudi, à Djibouti.
Djibouti, République de Djibouti (2008)
Djibouti-ville, situé sur la mer Rouge, est une ville cosmopolite qui s’est libérée de la colonisation française en 1977. Cette Histoire, on la retrouve aujourd’hui dans l’architecture, à travers ses arcades mauresques et ses cafés parisiens.
Au cœur de ce mélange qui confère à Djibouti ce style si singulier, trône, tout de blanc vêtue, la mosquée Hamoudi. Construite en 1906 par Haji Hamoudi, elle est l’un des monuments islamiques les plus importants d’Afrique.
La mosquée de Ouakam, à Dakar.
La mosquée de Ouakam, à Dakar.
Dakar, République du Sénégal (2007)
Considérée comme le Paris de l’Afrique de l’Ouest, Dakar, la capitale du Sénégal, est une ville fascinante et tolérante composée de différents groupes ethniques et religions. Dakar est très appréciée des touristes pour ses quartiers pittoresques, sa situation côtière et sa culture.
L’île de Gorée, située dans la baie de Dakar, est le lieu symbole de la mémoire de la traite négrière en Afrique. Elle a été l’un des tout premiers lieux à être inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, en 1978.
La mosquée Sankoré, à Tombouctou.
La mosquée Sankoré, à Tombouctou.
Tombouctou, République du Mali (2006)
Tombouctou est sans aucun doute la grande capitale intellectuelle du continent africain. Durant son âge d’or, au XVe siècle, tous les intellectuels musulmans se rassemblaient à Tombouctou. La prestigieuse université coranique de Sankoré et les impressionnantes mosquées qui embellissent la ville laissent imaginer son importance et son impact sur le monde musulman aux siècles passés.
Le 25 janvier 2015 la bibliothèque Ahmed Baba a été incendiée par des jihadistes ; fort heureusement, la plupart des manuscrits anciens datés du XVIe siècle ont été sauvés. Tombouctou détient la clé de la découverte de l’histoire intellectuelle et spirituelle de l’Afrique et n’est pas prête de la perdre à condition que chacun prenne conscience de la valeur inestimable de son patrimoine.