L’art africain, brassage culturel

asser les idées reçues sur l’art africain, c’est le but de l’exposition présentée jusqu’en janvier 2016 au musée d’Angoulême  » Afrique, la croisée des mondes « . À cause de sa qualification d’art primitif ou d’art premier, l’art africain souffre souvent d’une image d’artisanat mineur, presque folklorique, avec des codes figés dans le temps, comme perpétués depuis des millénaires par d’immuables tribus archaïques.
INFLUENCE DE L’OCCIDENT

Cette exposition s’attache à prouver le contraire. Depuis qu’elle accueille des hommes sur ses terres, l’Afrique a toujours été un carrefour culturel où cohabitent différentes civilisations. Son art s’est nourri de ces rencontres entre les peuples, qu’il s’agisse de pays africains entre eux, mais aussi de continents proches, comme l’Europe et l’Asie. L’Occident a en effet influencé l’art africain bien avant les débuts de la traite négrière. Dès le XVe siècle, explorateurs, commerçants et missionnaires religieux passaient par l’Afrique, espérant notamment trouver le chemin le plus court pour se rendre en Inde.
Une influence qui se retrouve dans les différents objets exposés, du mobilier du quotidien aux objets rituels, en passant par les vêtements. Le musée montre notamment quelques parures en perles de verre, ces  » pacotilles  » avec lesquelles les Européens faisaient du troc, et que certains peuples d’Afrique ont intégrées à leurs costumes traditionnels. On retrouve également quelques exemples de l’influence des religions monothéistes, dans l’iconographie et les sculptures, dont une série de croix chrétiennes qui se mêlent à la symbolique des anciennes divinités.

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